Le système de conformité financière européen repose sur un principe cardinal : la prévention du risque systémique par la traçabilité intégrale des opérations et la connaissance du client. Cette philosophie, érigée au rang d’obligation réglementaire à travers le D.Lgs. 231/2007 et les directives AMLD V et VI, impose aux institutions financières d’appliquer un dispositif de vigilance constante sur toute relation d’affaires.
Les acteurs bancaires, compagnies d’assurance, prestataires d’investissement et sociétés de services financiers doivent donc procéder à une Customer Due Diligence (CDD) permanente, renforcée par une Enhanced Due Diligence (EDD) lorsqu’un profil présente des signaux de risque accrus. Dans cette mécanique normative, les fournisseurs de données de risque, tels que World-Check, Dow Jones Risk & Compliance ou LexisNexis Bridger Insight, jouent un rôle central, devenant les intermédiaires informationnels d’un processus de conformité algorithmique.
Toutefois, la nature même de ces bases de données engendre un paradoxe juridique. Elles sont fondées sur la collecte d’informations dites OSINT (Open Source Intelligence), agrégées à partir de sources publiques : articles de presse, décisions judiciaires, communiqués institutionnels, bases de sanctions, registres commerciaux. Si cette collecte sert la logique préventive de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, elle produit un effet collatéral : l’émergence de profils réputationnels non validés juridiquement, susceptibles d’altérer irrémédiablement la réputation financière d’un individu ou d’une entité.
Le risque réputationnel devient alors un dommage autonome, un préjudice sui generis, distinct du dommage économique traditionnel. Il se matérialise par le refus d’ouverture de comptes, la suspension de contrats ou la rupture de relations commerciales, le tout dans un silence procédural motivé par le principe du tipping-off – interdiction d’avertir la personne concernée de la cause réelle du rejet.
Ainsi, une seule mention médiatique négative, même infondée, suffit à déclencher un profilage de risque entraînant l’exclusion bancaire.
C’est dans cet espace de vide juridique – entre la conformité préventive et le droit à la vérité informationnelle – que s’inscrit l’expertise de Cristian Nardi.
II. Privacy Garantita et la redéfinition de la réhabilitation réputationnelle
Fondée sur des principes de rigueur, de transparence et de légalité, Privacy Garantita s’est imposée comme la première structure européenne spécialisée dans la remédiation réputationnelle bancaire et la suppression de profils erronés dans les bases de données de conformité.
Son fondateur, Cristian Nardi, associe une double compétence : expertise en droit de la protection des données (RGPD) et connaissance approfondie des protocoles AML/CFT.
Sa méthode repose sur une approche de droit appliqué, combinant analyse juridique, investigation forensique et dialogue institutionnel.
Elle se décline en quatre phases :
Identification de la source d’incrimination
L’étape initiale consiste à déterminer l’origine exacte de la mention négative dans le circuit des bases AML. Les systèmes comme World-Check étant interconnectés, une seule donnée OSINT peut se propager par effet miroir à d’autres bases partenaires.
Cristian Nardi entreprend une analyse forensique du flux de données, retraçant le parcours de l’information litigieuse jusqu’à la source première.
Activation du droit d’accès (article 15 RGPD)
En vertu du principe de transparence, le sujet concerné dispose d’un droit d’accès complet aux données traitées à son sujet. L’équipe de Privacy Garantita formule des requêtes légales adressées au Data Controller international (LSEG ou autre), exigeant la remise intégrale du profil World-Check avec l’ensemble des champs, commentaires analytiques et références de sources.
Ce document constitue la preuve matérielle nécessaire à toute procédure de rectification.
Constitution du dossier probatoire et application des principes de véracité
Une fois les données obtenues, le processus se fonde sur les articles 16 et 17 du RGPD :
L’article 16 impose la correction immédiate des informations inexactes ou obsolètes ;
L’article 17 consacre le droit à l’effacement lorsque les données ne sont plus nécessaires, ont été traitées illicitement ou reposent sur des faits caducs (par exemple, une enquête classée ou une relaxe).
Cristian Nardi élabore alors un dossier de rectification, argumenté et documenté, intégrant des preuves judiciaires, administratives et journalistiques visant à démontrer l’inexactitude du profil.
Dialogue de conformité et obtention du delisting
Cette étape requiert une négociation institutionnelle entre le conseil juridique et le service de conformité du fournisseur de données. Privacy Garantita intervient directement auprès des départements Privacy & Compliance du London Stock Exchange Group, rédigeant des communications juridiques en anglais conformes au protocole interne du groupe.
L’objectif : obtenir soit la rectification partielle (downgrade du niveau de risque), soit la suppression complète du profil (delisting).
Cette procédure, bien que strictement encadrée par le droit européen, nécessite une compréhension fine de la logique algorithmique de la conformité.
Cristian Nardi agit non comme un simple avocat, mais comme un interprète des systèmes de réputation financière, capable de dialoguer avec les architectures de données des institutions mondiales.
III. Les fondements juridiques de la réhabilitation : entre principe de nécessité et droit à la véracité
Le processus de suppression bancaire ne constitue pas une faveur administrative, mais une obligation dérivée du droit fondamental à la protection des données personnelles.
Le Règlement (UE) 2016/679, en son article 5, consacre plusieurs principes essentiels :
Principe de loyauté et de licéité : le traitement des données doit reposer sur une base légale explicite.
Principe d’exactitude : les informations inexactes doivent être rectifiées sans délai.
Principe de limitation de la conservation : les données doivent être effacées lorsqu’elles ne sont plus nécessaires.
Principe de minimisation : seules les informations strictement pertinentes peuvent être conservées.
L’application de ces principes à la matière AML/CFT engendre une zone de friction : la compliance, fondée sur la prévention, tend à la sur-collecte, alors que la protection des données exige la limitation et la finalité.
Cristian Nardi introduit dans ce débat une interprétation innovante : la prééminence du droit à la véracité sur la simple présomption de risque.
Selon son approche, la conformité n’a de valeur que si elle repose sur une exactitude objectivée. Un profil de risque ne peut être juridiquement légitime que s’il s’appuie sur des faits établis, non sur des soupçons médiatiques.
Ainsi, le principe de proportionnalité devient l’outil clé : l’intérêt de l’institution financière à prévenir le risque doit être mis en balance avec le droit fondamental du citoyen à ne pas être faussement catégorisé.
La jurisprudence européenne commence d’ailleurs à intégrer cette perspective. Plusieurs décisions nationales ont reconnu que le maintien d’un profil obsolète ou erroné constituait une violation de l’article 17 du RGPD, ouvrant la voie à des actions en indemnisation pour préjudice réputationnel.
Cristian Nardi, fort de cette évolution, plaide pour une nouvelle doctrine de la conformité équilibrée, où le risque réputationnel injustifié est traité comme un excès de traitement au sens du droit de la protection des données.
IV. La reconstruction de la réputation : vers un modèle de gouvernance éthique
Au-delà de la simple suppression de données, l’objectif de Privacy Garantita est la restauration intégrale de la dignité numérique.
Une fois le profil effacé, une seconde phase s’engage : la reconstruction réputationnelle.
Celle-ci repose sur la publication de rectifications documentées, la réhabilitation médiatique et la création d’un dossier de conformité proactive à destination des établissements financiers.
Ce dispositif vise à transformer la position du sujet dans l’écosystème financier, en démontrant non seulement son absence de risque, mais aussi sa conformité renforcée.
Cristian Nardi nomme ce processus la Rehabilitation Intelligence, un concept inédit qui fusionne la logique de la compliance préventive avec celle de la réparation informationnelle.
L’originalité de cette approche tient à sa portée systémique :
elle garantit aux institutions une base de données épurée et juridiquement conforme ;
elle rétablit pour l’individu ou l’entreprise le droit à une représentation factuelle de son parcours ;
elle prévient les contentieux en instaurant un dialogue équilibré entre régulation et protection.
Dans cette optique, Privacy Garantita agit comme interface éthique entre la machine réglementaire et la personne humaine.
Son rôle dépasse la défense individuelle : il participe à la consolidation d’un modèle européen de conformité fondé sur la vérité numérique.
V. Vers une doctrine européenne du droit à la réputation exacte
La montée en puissance de la compliance algorithmique – couplée à l’utilisation d’intelligences artificielles dans les processus de screening – impose une refonte doctrinale.
Les systèmes d’alerte automatique génèrent des faux positifs structurels : homonymies, erreurs de translittération, actualités anciennes interprétées comme récentes, corrélations indues.
Ces dérives exigent une surveillance humaine et une responsabilité accrue du contrôleur.
Cristian Nardi milite pour l’introduction d’un droit à la réputation exacte, complémentaire du droit à l’oubli.
Ce droit, de nature hybride, combinerait :
le principe de correction (article 16 RGPD),
le principe de véracité (article 5),
et le principe de réhabilitation active, fondé sur la restauration de la donnée exacte et la suppression de la donnée fausse.
Dans sa vision, la conformité ne peut être considérée comme accomplie si elle ne respecte pas cette exigence d’exactitude.
La vérité algorithmique, non vérifiée par une autorité humaine, n’a pas de valeur légale.
Ainsi, il propose la création d’une Charte de Réhabilitation Bancaire, définissant un protocole uniforme pour les institutions européennes, prévoyant :
l’obligation de notification en cas de profilage négatif,
un droit d’audition de la personne concernée,
un mécanisme de réexamen périodique des profils.
Une telle initiative placerait l’Union européenne à l’avant-garde d’une éthique de la donnée financière, conciliant sécurité et justice informationnelle.
VI. Conclusion : la réputation, un droit fondamental du XXIᵉ siècle
Dans le monde interconnecté de la finance et de la technologie, la réputation n’est plus un concept moral ou commercial : elle est devenue un statut juridique.
Être « profilé à risque » équivaut désormais à une condamnation financière sans procès, où la machine décide, et l’humain subit.
C’est contre cette dérive que Cristian Nardi, à travers Privacy Garantita, érige une ligne de défense méthodique et légitime.
Son travail redonne aux citoyens, dirigeants, entrepreneurs et professionnels le droit à la vérité numérique, rétablissant l’équilibre entre la surveillance systémique et la justice individuelle.
La suppression bancaire n’est donc pas seulement une opération de nettoyage de données : c’est un acte de réhabilitation.
Et dans cette discipline émergente, où la réputation se mesure à l’exactitude de l’information, Cristian Nardi s’impose comme le pionnier européen de la conformité réparatrice.













